Infos sur Franck LEFEBVRE (Hérédis lucbu)

Franck Marie Joseph LEFEBVRE dit DUMORTIER Henri voit le jour le vendredi 14 avril 1871 à 4h à Aubers (59249) – Rue Taurelle.
Acte N°19

et en acte N°20 DUMORTIER Charles Auguste
Image 648/691 http://www.archivesdepartementales.lenord.fr/?id=recherche_etat_civil_detail&doc=accounts%2Fmnesys_ad59%2Fdatas%2Fir%2FEtat%20civil%2FFRAD059_MI_A_Z_2011_07_01%2Exml&page_ref=15318&unittitle=AUBERS%20/%20NMD%20[1861-1871]&unitid=&unitdate=1861-1871

.Sont présents :
– Louis Eugène LEROY (Officier d’état-civil)
– Jules Désiré Joseph LEFEBVRE (Déclarant), père de l’enfant
– Arsène LEFRANCQ (Témoin), 21 ans, demeurant à Aubers
– Rigobert MARQUILLIER (Témoin), 74 ans, demeurant à Aubers
– Charles Auguste DUMORTIER (Cité dans l’acte), info, né à la suite du registre.
Nco LEFEBVRE Franck Marie Joseph – Archives Départementales – Acte – FDA59-9932 – (Autre) (source 1).

Il est le fils légitime de Jules Désiré Joseph LEFEBVRE, Tisserand, âgé de 42 ans et de Hortense Elise Joseph FOUANT, Tisseuse, Tisserand, ménagère, âgée de 35 ans. A sa naissance, il a un frère Fortuné Désiré (né en 1860).

Franck sera Mineur.

Son père Jules meurt le 8 mai 1879, Franck est âgé de 8 ans.

Il figure dans le recensement effectué en 1886 à Liévin (62800) – Pas-de-Calais – Nord-Pas-de-Calais – FRANCE.
Ico Recensement 1886 Liévin p105 Lefebvre – Archives Dept / Internet – Liste Nominatives – R1886 – (Internet).

Le 11 mai 1889 à 4h naît sa fille Marie. Franck est âgé de 18 ans.

Le 20 octobre 1890 à 2h naît son fils Franck. Franck est âgé de 19 ans.

Il fait son service militaire en 1891 à Béthune (62400).
Dumortier né juste après lui est dans le tome 10 N°4643 de Lille 59
Lui il a déménagé à Lievin et se trouve sur la table de Béthune 62
http://archivesenligne.pasdecalais.fr/ark:/64297/cbd93cfa01bf2c4a4347ef4c349b905e

Matricule N°87 Classe 1891 qui est rayé sur sa page et notée 1883 ?!
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Le 30 juin 1892 à 2h naît sa fille Célina. Franck est âgé de 21 ans.

Il s’unit avec Marie DAUMONT (1872-1912), Journalière, la fille légitime de Anselme DAUMONT et de Catherine DAVID.
Ce couple aura neuf enfants :
 Marie née en 1889.
 Franck né en 1890.
 Célina née en 1892.
 Jules né en 1897.
 Mathilde née en 1899.
 Anselme né en 1901.
 Jeanne née en 1903.
 Henri né en 1906.
 Ida née en 1908.

Note : Le cauchemard américain…
Franck et Marie vivaient sur Liévain, il etait mineur et ils vont décider de vivre l’aventure de l’immigration aux Etats-Unis. Une occasion se présenta quand en rendant service à Martha Dupont qui souhaitait quitter son mari et la France, Franck va faire le voyage avec celle qui lui paiera son entrée aux Etats unis en Mars 1911, malheureusement illégalement.
Franck fera le voyage avec son jeune fils Anselme, direction l’iowa où il rejoindra la compagnie des mines Lodwick. Quelques mois plus tard, 2 de ses enfants feront aussi le voyage mais en toute légalité: Franck fils en Aout 1911 via Anvers, il rejoindra son père pour l’aider à financer le voyage du reste de la famille et Marie qui arrivera en décembre 1911 via aussi Anvers avec son mari et ses enfants. En mars 1912 ayant réuni la somme pour payer le voyage à Marie et les 4 enfants les plus jeunes qui étaient restés en france, Franck prépare leur arrivée. Malheureusement, par un malheureux hasard de calendrier, Marie prendra le Titanic. Voyageant en 3ème classe, elle et ses enfants sombreront avec le bateau. Les articles des journaux américains nous content la suite de cette aventure…

Franck junior restera aux états unis dans l’illinois, puis il passera quelques années chez sa soeur Marie dans l’Indiana, il n’aura pas de descendance
Franck père ne se remariera pas et décédera en France. Son fils Anselme aura une descendance restée dans le nord, Marie aura des descendants qui se trouvent aujourd’hui dans l’état de Washington, quant à Célina, aucune information ne nous permet de savoir si elle est restée en France ou si elle a fait le voyage en 1911…
Signe du Destin, Anselme décédera en 1970 dans sa maison rue « du Nouveau Monde ».
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Ils se marient le samedi 25 janvier 1896 à 17h à Liévin (62800).

TD lievin 3E351 1893-1902 page 173/327
adresse au moment du mariage rue Montgolfier N°23
http://archivesenligne.pasdecalais.fr/ark:/64297/db4768e2df045dd4d12b183970577c47

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Sont présents :
– Antoine DILLY (Officier d’état-civil)
– Hortense Elise Joseph FOUANT (Présente), 59 ans, mère de l’époux, domicilié à Liévin
– Marie DAUMONT (Déclarante), épouse, domiciliée à Liévin
– Franck Marie Joseph LEFEBVRE (Déclarant), époux, demeurant à Liévin
– Anselme DAUMONT (Présent), 57 ans, père de l’épouse demeurant à Liévin
– Catherine DAVID (Présente), 58 ans, mère de l’épouse demeurant à Liévin
– Fortune Victor ROUSSEAU (Témoin), 35 ans, ami de l’époux, demeurant à Liévin
– Anatole PARISSE (Témoin), 44 ans, ami de l’époux, demeurant à Liévin
– Désiré LEROY (Témoin), 29 ans, ami de l’épouse, demeurant à Liévin
– Léon DOIGNIES (Témoin), 28 ans, ami de l’épouse, demeurant à Liévin.
Mco LEFEBVRE Franck x DAUMONT Marie – Archives Départementales – Acte – FDA62-17460 – (Autre) (source 12).

Le 5 février 1897 à 10h naît son fils Jules. Franck est âgé de 25 ans.

Le 4 mai 1899 à 10h naît sa fille Mathilde. Franck est âgé de 28 ans.

Le 22 mai 1901 à 11h naît son fils Anselme. Franck est âgé de 30 ans.

Le 14 octobre 1903 à 9h30 naît sa fille Jeanne. Franck est âgé de 32 ans.

Le 14 juillet 1906 naît son fils Henri. Franck est âgé de 35 ans.

Le 26 décembre 1908 à 22h naît sa fille Ida. Franck est âgé de 37 ans.

En 1910, à Bruay-la-Buissière (62), il exerce une autre profession.
La fosse Thiers dans la concession de Bruay (pas de calais)
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Il s’unit avec Martha Marie LAMANT dite DUMORTIER Marie (1880-), Ménagère, la fille légitime de Auguste LAMANT et de Félicité Catherine BIENFAIT.
Il n’y a pas d’enfants connus pour ce couple.

Franck et Martha vivent un événement important en février 1911.

Franck LEFEBVRE émigre à New-York en 1911, il a 39 ans.
Entré aux USA sous le nom de
Henri DUMORTIER, Français résident à LENS, marié, agé de 39 ans
Passager du Mauretania
Port d’embarquement: Liverpool
Manifeste N°0022

Ainsi:
0022 DUMORTIER Henri M 39 ans est LEFEBFRE Franck Marie Joseph
0023 DUMORTIER Marie F 34 ans est DUPONT Martha née LAMANT
0024 DUMORTIER Henri M 10 ans est LEFEBVRE Anselme fils de Franck
0025 DUMORTIER Marie F 8 ans est DUPONT Lea fille de Martha

Il y avait 1642 passagers a bord du Mauretania en provenance de Liverpool ce 10 mars 1911
N° alphabétiques 379 à 382

http://www.ellisisland.org/search/ship_passengers.asp?letter=k&half=2&sname=Mauretania&year=1911&sdate=03/10/1911&port=Liverpool&page=8

Le Mauretania a été détenteur du Ruban bleu (record de la traversée de l’atlantique) de 1909 à 1929
La traversée durait un peu plus de 4 jours (4 jours 10 heures et 51 minutes pour le ruban bleu)
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S1911 Bateau Mauretania passage LEFEBVRE Franck Marie Joseph – EllisIsland.org – Manifest et vue du Mauretania – em11-1 – (Internet) (source 3).

Il figure dans le recensement effectué en 1911 à Liévin (62800) – Pas-de-Calais – Nord-Pas-de-Calais – FRANCE – rue du colonel Renard N°10.
! déjà parti, il apparait encore dans le recensement 1911, ce qui montre l’accord de son épouse sur sa disparition (Martha/Marie n’est pas déclaré par son époux – voir sa fiche)
Le recensement a démarré le 5 Mars 1911

http://archivesenligne.pasdecalais.fr/ark:/64297/d0728e3f964f4bee5aba4fb20910ec35
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Ico Recensement 1911 Liévin p240 Lefebvre – Archives Dept / Internet – Liste Nominatives – M3659 – (Internet).

En 1912, à Mystic, il exerce une autre profession.
Coal Mining Scrip Token–Five Cents–Lodwick Bros.-Mystic, Iowa. Appanoose County. Scrip for Mystic Block Coal Company. Edkins 2023–A5b
Le Jeton de Titre provisoire d’Extraction du charbon – valeur cinq cents – pour la Compagnie de Charbon de Lodwick de Mystic.
Source Vente Ebay

Photos de la Mine de Lodwick vers 1914
Photo 0 Lodwick Brothers Mine, 7 Clondyke Mine N°29
Photo 1 a droite Edward « Ned » Terrar emigrant irlandais Mine N°12
Source http://www.angelfire.com/un/familyhistory/

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Le 15 avril 1912 sa fille Mathilde meurt, Franck est âgé de 41 ans.

Le 15 avril 1912 sa fille Jeanne meurt, Franck est âgé de 41 ans.

Le 15 avril 1912 son fils Henri meurt, Franck est âgé de 41 ans.

Le 15 avril 1912 sa fille Ida meurt, Franck est âgé de 41 ans.

Le 15 avril 1912 à 2h20 son épouse Marie meurt, Franck est âgé de 41 ans.

À Centerville, le 19 avril 1912, Franck vit un événement important.
Annonce de la tragédie de Franck.
Semi Weekly IOWEGIAN, 1912/04/19 page 1 – GCraver – Article – gc01 – (Autre) (source 4).

À Centerville, le 23 avril 1912, Franck vit un événement important.
Un espoir…
Semi Weekly IOWEGIAN, 1912/04/23 page 1 – GCraver – Article – gc02 – (Autre) (source 5).

À Chicago, le 25 avril 1912, Franck vit un événement important.
Version du « Chicago Evening Post ».
Daily Chicago Evening Post, 1912/04/25 page 3 colonne 1 – Titanica – Article – gc10 – (Autre) (source 6).

À Centerville, le 30 avril 1912, Franck vit un événement important.
Plus d’espoir…
Semi Weekly IOWEGIAN, 1912/04/30 page 1 – GCraver – Article – gc03 – (Autre) (source 7).

À Centerville, le 13 juillet 1912, Franck vit un événement important.
Découverte de l’entrée illégale.
Daily Citizen, 1912/07/13 page 1 – GCraver – Article – gc04 – (Autre) (source 8).

À Centerville, le 16 juillet 1912, Franck vit un événement important.
Poursuites…
Semi Weekly IOWEGIAN, 1912/07/16 page 1 – GCraver – Article – gc05 – (Autre) (source 9).

À Centerville, le 17 juillet 1912, Franck vit un événement important.
Procès Fédéral…
Daily Citizen, 1912/07/17 page 1 – GCraver – Article – gc06 – (Autre) (source 10).

À Centerville, le 30 juillet 1912, Franck vit un événement important.
Déportation prochaine.
Semi Weekly IOWEGIAN, 1912/07/30 page 1 – GCraver – Article – gc07 – (Autre) (source 11).

Le 24 septembre 1915 naît sa fille Marie. Franck est âgé de 44 ans.

Le 31 mai 1918 (tué) à 16h son fils Jules meurt, Franck est âgé de 47 ans.

Il fait son service militaire en 1918 à Béthune (62400).
Libéré des obligations militaires.
RM LEFEBVRE Franck – Archives Dept / Internet – Registre de matricule – RM1891-0087 – (Internet).

Il figure dans le recensement effectué en 1921 à Haillicourt (62940) – Pas-de-Calais – Nord-Pas-de-Calais – FRANCE – Quartier de Busnes.
Quartier de Busnes
24 29 110 LEFEBVRE Franck 1871 Aubert (Nord) Française Chef de ménage Houilleur Mines de ???
24 29 111 SACLEUX (veuve BONFOND) Imélda 1887 Croisette Française Femme concubine Débitante de boissons ???
24 29 112 LEFEBVRE Anselme 1901 Liévin Française fils du chef Houilleur Mines de Bru???
24 29 113 LEFEBVRE Marie 1915 Haillicourt Française fils naturel reconnu du chef idem idem
24 29 114 BONFOND Hubert 1906 Frévent Française fils légitime de la veuve BONFOND Houilleur Mines de Bru???
24 29 115 BONFOND Marie Louise 1910 Hébuterne Française fille légitime de la veuve BONFOND idem idem
24 29 116 SACLEUX Benoit 1904 Frévent Française frère de la veuve BONFOND Houilleur Mines de Bru???
24 29 117 SACLEUX Juliette – idem idem soeur de la veuve BONFOND idem idem
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Recensement 1921 Haillicourt – (Autre).

Il figure dans le recensement effectué en 1926 à Haillicourt (62940) – Pas-de-Calais – Nord-Pas-de-Calais – FRANCE – rue d’Arras.
Haillicourt 1926
Rue d’Arras
39 36 122 LEFEBVRE Franck 1871 Liévin Française Chef Houilleur Mines de vicoigne
39 36 123 LEFEBVRE Anselme 1901 Liévin Française fils garçon brasseur Brasserie d’Haillicourt
39 36 124 LEFEBVRE Marie 1915 Haillicourt Française fille idem idem
39 36 125 SACLEUX veuve BONFOND Imelda 1887 Croisette Française concubine idem idem
29 26 126 SACLEUX Henri 1906 Frévent Française Beau-Frère Houilleur Mines de Bruay
39 36 127 BONFOND Marie Louise 1910 Hébuterne Française Velle-soeur idem idem.
Recensement 1926 – (Autre).

Sa mère Hortense meurt le 4 janvier 1926, Franck est âgé de 54 ans.

Il figure dans le recensement effectué en 1931 à Haillicourt (62940) – Pas-de-Calais – Nord-Pas-de-Calais – FRANCE – rue d’Arras.
Recensement Haillicourt 1931 – (Autre).

En 1935, il habite à Haillicourt (62940).
Rue d’Arras – Haillicourt France
Info voyage Marie et Auguste Boury en 1935
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Il s’unit avec Immelda Aglaé Josèphe MARTIN-SACLEUX (1887-), ouvrière en lin, la fille légitime de Jules Auguste Victor SACLEUX et de Marie Léa Josèphe MARTIN.
Ce couple aura un enfant :
 Marie née en 1915.

Franck M. J. LEFEBVRE dit DUMORTIER Henri est décédé le dimanche 20 juin 1948 à 5h, à l’âge de 77 ans, à Haillicourt (62940) – rue L. Lesage.
Sont présents :
– Anselme LEFEBVRE (Déclarant), 47 ans, mineur, fils du défunt domicilié à Ruitz
– Aimable BEAUFOIS (Officier d’état-civil).
W- D LEFEBVRE Franck – Mairie d’Haillicourt – Acte – wegor03 – (Autre) (source 2).

le 24 mai 2012, Franck vit un événement important.
http://www.lavoixdunord.fr/archive/recup/region/il-y-a-un-siecle-marie-et-ses-quatre-enfants-jna35b0n397990
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Texte des sources

Source 1
16e 190 LEFEBVRE Franck Marie Joseph
L’an mil huit cent soixante onze le quatorze avril à cinq heures su soir, en la mairie et par devant nous Louis Eugène LEROY, maire, officier de l’état civil de la commune d’Aubert, canton de la Bassée arrondissement de Lille, département du Nord a comparu Charles Louis Joseph LEFEBVRE tisserand né à Lorgy le dix huit février mil huit cent vingt neuf domicilié en cette commune Rue Taurelle lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin qu’il a déclaré être de lui, né en sa demeure aujourd’hui à quatre heures du matin et de Hortense Elise Joseph FOUANT tisseuse née en cette commune le vingt trois septembre mil huit cent trente cinq, y domiciliée, son épouse auquel enfant il a été donné les prénoms de Franck Marie Joseph, les dites présentations et déclaration faites en présences de Arsène LEFRANCQ agé de vingt un ans , cultivateur et de Rigobert MARQUILLIER, agé de soixante quatorze ans, cordier, tous deux domiciliés en cette commune, le comparant et le second témons ont déclarés ne pas savoir signer, le premier témoin a signé avec nous le présent acte après lecture.
Signé Lefrancq / griboulli.

Source 2
N°38 LEFEBVRE Franck Marie Joseph 77 ans Veuf
Le vingt juin mil neuf cent quarante huit, à cinq heures est décédé à son domicile rue L. Lesage, Franck Marie Joseph LEFEBVRE né à Aubert (Nord) le quatorze avril mil huit cent soixante et onze, pensionné, fils de Jules LEFEBVRE et de Hortense Elise Joseph FOUANT époux décédés veuf de Marie DAUMONT.
Dréssé le vingt et un juin mil neuf cent quarante huit à dix heures sur la déclaration de LEFEBVRE Anselme 47 ans, mineur à Ruitz, fils du défunt qui lecture faite a signé avec nous BEAUFOIS Aimable Maire de Haillicourt
Signé LEFEBVRE Anselme / A BEAUFOIS
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Source 3
Liste d’immigration du bateau Mauritania indiquant les infos sur Dumortier Henri né à Aubers France
Photo et infos technique sur le bateau utilisé par Franck LEFEBVRE/DUMORTIER
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Source 4
MYSTIC MAN LOSES WIFE AND CHILDREN
MRS. FRANK LEFEBRE COMING ON TITANIC FROM FRANCE REPORTED AMONG THOSE MISSING
Frank Lefebre, of Mystic, has almost given away to despair of ever seeing his wife and four children who were on board the ill fated Titanic. They were coming from France to join him after separation of a year while he worked hard in the mines to accumulate enough money to pay their passage in the steerage. As soon as he got enough ahead he sent for the oldest son who came over to help him and the two were able to make enough to send for the wife and children about five weeks ago. The happy woman wrote that they would come on the Titanic. Her name appears among those missing. It was hoped something further might be be heard of her this morning after the survivors landed, but no word has come and now the sorrowing husband and father has almost given up hope. He and his son work at one of the Lodwick mines.
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Traduction:
UN HOMME DE MYSTIC PERD FEMME ET ENFANTS
Madame Franck LEFEBVRE arrivant par le TITANIC est signalée parmi les personnes disparues.
Franck LEFEBVRE, de Mystic, a presque cédé au désespoir de revoir jamais sa femme et ses quatres enfants qui étaient à bord de l’infortuné Titanic. Ils étaient venus de France pour le rejoindre après une séparation d’un an, pendant qu’il travaillait dur dans les mines pour accumuler suffisamment d’argent pour payer leur passage.
Dès qu’il eu gagné assez, il fit venir son fils ainé pour qu’il l’aide, et tous deux de reussir à faire venir sa femme et enfants il y a 5 semaines. Sa femme heureuse, lui écrivit qu’ils arrivaient sur le Titanic. Son nom figure parmi les disparus. Il espérait encore apprendre quelque chose par les survivants arrivés ce matin, mais aucune bonne nouvelle n’est arrivée, et maintenant le mari et père affligé a perdu tout espoir. Lui et son fils travaillent à l’une des mines Lodwick.
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Source 5
FRENCH CHILDREN MAY BE ARE HIS
FRANK LEFEBRE GOES TO NEW YORK FROM MYSTIC TO IDENTIFY TWO UNKNOWN FRENCH CHILDREN
Believing that two unknown French children saved from the Titanic are his, Frank Lefebre has started from Mystic for New York to identify them. The two little tots are in the hands of Miss Margaret Hays, a survivor of the Titanic, who took them in charge when they were thrown into the life boat in which she was as it pushed off from the doomed ship. It is believed it was the last despairing act of their mother who sought to save her babes when she knew she must go to death herself. They are about 2 and 4 years old. The Chicago Tribune of yesterday printed their pictures. While Mr. Lefebre has not seen his children for a year since he left France, he believes they are his. A purse, was raised at Mystic so he could go back to see them at the home of Miss Hays, 304 W. 83rd St., New York. The mother and the two other children are believed to have perished. Interesting stories of rescue and bravery continue to be told by survivors of the awful wreck. The investigation into responsibility by the senate committee continues, it developing that barely half enough life boats were carried because it was felt that the vessel was unsinkable. It is reported that a fire was burning in the coal in the hold from shortly after the ship sailed, which also hastened its speed.
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Traduction:
LES ENFANTS FRANCAIS SONT PEUT-ETRE LES SIENS
FRANK LEFEBRE PART POUR NEW YORK DEPUIS MYSTIC POUR IDENTIFIER DEUX ENFANTS FRANCAIS INCONNUS
Estimant que deux enfants Français inconnus rescapés du Titanic étaient les siens, Frank Lefebre est parti de Mystic à New York pour les identifier. Les deux petits bambins sont entre les mains de Mlle Margaret Hays, une survivante du Titanic, qui les a pris en charge quand ils ont été jetés dans le canot de sauvetage dans lequel elle était pour quitter le navire condamné.On pense que ce fut le dernier acte désespéré de leur mère qui cherchait à sauver ses bébés alors qu’elle savait qu’elle allait elle-même mourir. Ils ont environ 2 et 4 ans. Le Chicago Tribune d’hier a publié leurs photos. Bien que Mr. Lefebvre n’a pas vu ses enfants depuis un an, depuis qu’il avait quitté la France, il est persuadé que ce sont eux. Une collecte a été faite à Mystic pour qu’il puisse aller leur rendre visite au domicile de Miss Margaret Bechstein Hays, au 304 W. 83rd St. de New York. La mère et les deux autres enfants auraient péri. D’interressantes histoires de sauvetage et de bravoure continuent d’êtres racontées par les survivants de ce terrible naufrage. L’enquête en responsabilité en cours par la commission du Sénat se poursuit, elle indique qu’ à peine la moitié du nombre nécessaire de bateaux de sauvetage avait été embarquée sous prétexte que le navire était insubmersible. Il est signalé qu’un incendie qui avait pris dans une cale à charbon peu de temps après le départ du navire a également accéléré sa vitesse.

Plus tard les enfants seront identifiés comme étant Michel et Edmond Navratil. Leur père décédé dans le naufrage les avait enlevés à leur mère. Elle viendra plus tard de Nice les réclamer. voir article:
http://www.encyclopedia-titanica.org/for-children.html article FOR THE CHILDREN The daily Banner: 9 mai 1912
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Source 6
CHICAGO HEARS ECHO OF NEW TITANIC WOE
Chicago Evening Post
Thursday 25 April 1912
French Miner From Iowa Arrives Here and Learns Wife and Children Were Lost With the Liner
Sons Ignorant of Wreck
Passengers at Union Station Take Up Collection to Send the Bereaved Husband Back Home
Convinced at last this his wife and four children went down with the Titanic, Francois Le Febvre, a French coal miner living at Mystic, Iowa, returned last night to his home to tell his sons that the family reunion to which they had looked forward would not take place. Le Febvre had come to Chicago on Tuesday to seek information as to the whereabouts of his family and to convince himself that they could not have been lost. He had just heard of the disaster. To his friends in Mystic who read to him from American newspapers of the tragedy, he had said that it was impossible, and, still unwilling to believe it, he had come to Chicago to learn for himself. After seeing the names of his wife and children on the Titanic’s passenger list at the White Star Line and receiving a telegram for New York saying that they were not among the steerage passengers brought in on the Carpathia, he gave up hope and decided to return home. The tears rolled down his face as he sat in a corner of the Union depot yesterday and told his story. In his pockets were $5, the proceeds of a collection taken up among sympathetic strangers who had heard his story, and a return ticket to his home, obtained by a charitable organization. Having been idle since the coal strike was called, he had come here penniless. His savings of the last year he had sent to France to pay for the transportation of his family to this country. Unable to read or speak a word of English, Le Febvre had not even heard of the Titanic’s disaster when he received a letter last Thursday from his wife telling him that she and their children were about to embark on the Titanic to join him here. He went joyfully to his friends among the French colony there with his news. Then they told him gently of the Titanic’s fate and showed him the newspapers.
Consul Doesn’t Answer
Incredulous, he wrote to the French consul here for assistance. When his letter received no reply he decided to come here himself. A collection was taken up by his friends to pay his expenses, and without telling his sons of the purpose of his mission he left. Tuesday and yesterday morning were spent at the office of the French consul and at the White Star office. A representative of a charitable organization accompanied him because of his inability to make himself understood, and through here he learned that his family was at the Atlantic’s bottom.
“I haven’t any hope now of seeing them again,” he said in French, as he waited for his train. “I could not believe it was possible at first, but now I cannot help it.” “I am going back to Mystic to go to work in the mines again as soon as I can. When I have saved up money again, I am going back to my home in Lille, France, with my sons. We have nothing here now.”
Has Been Here a Year
A year ago Le Fevre came to this country with his sons to make a home for his family. Out of the meager earnings of the two elder boys and himself he supported both halves of his family and saved enough to pay for the passage of his wife and other children when they should come to join him. A few weeks ago he sent this money to his wife. Shortly after the strike was called, and he was left without work.
A short time ago his married daughter and her husband came to America. They are now some place in Pennsylvania, but he does not know where. He is waiting to hear from them before he decides whether or not to stay in the United States.
Chicago Evening Post, Thursday, April 25, 1912, p. 3, c. 1 (item):
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Traduction:
CHICAGO ENTEND L’ECHO D’UN NOUVEAU MALHEUR DU TITANIC
Chicago Evening Post
Jeudi 25 Avril 1912
Un mineur français de l’Iowa arrive ici et apprends que femme et enfants ont été perdus sur le paquebot.
Ignorants les fils de l’épave.
Les passagers à la gare de l’union font la quête pour renvoyer le mari endeuillé chez lui.
Enfin convaincu que sa femme et ses quatres enfants ont sombré avec le Titanic, François Le Febvre, un mineur français habitant à Mystic, Iowa, est retourné la nuit dernière chez lui pour annoncer à ses enfants que la réunification de la famille qu’ils attendaient n’aura pas lieu. Le Febvre est arrivé à Chicago ce mardi pour rechercher des informations sur la localisation des membres de sa famille et se convaincre qu’ils ne pouvaient pas être perdus. Il venait juste d’entendre parler de la catastrophe. A ses amis de Mystic qui lui avait lu les journaux américains sur la tragédie, il avait dit que c’était impossible et toujours pas disposé à les croire, il était venu à Chicago pour constater de lui-même. Après avoir vu le nom de sa femme et de ses enfants sur la liste des passagers du Titanic à la White Star line et la réception d’un télégramme de New-York disant qu’ils n’étaient pas parmi les passagers immigrants rammenés par le Carpathia, il a renoncé à tout espoir et a décidé de retourner chez lui. Les larmes coulaient sur son visage alors qu’il était assis hier dans un coin du dépot de l’Union et a raconté son histoire. Avec en poche :5$ issu d’une quête faite par de sympathiques étrangers qui avaient entendu son histoire et un billet de retour pour chez lui obtenu par un organisme de charité. Sans ressources depuis la dernière grève charbonnière, il était venu ici sans le sou. Ses économies de l’an dernier ayant été envoyées en france pour payer le transport de sa famille en ce pays. Dans l’impossibilité de lire ou écrire un mot d’anglais, Le Febvre n’avait pas entendu parlé de la catastrophe du Titanic quand il a reçu jeudi dernier une lettre de sa femme lui annonçant qu’elle et ses enfants étaient sur le point de s’embarquer sur le Titanic pour le rejoindre ici. Il l’a annoncé joyeusement à ses amis de la colonie Française. C’est alors qu’ils lui ont dit doucement le sort du Titanic et qu’il lui ont montré les journaux.
Le Consul ne réponds pas
Incrédule, il a écrit au consul Français ici pour obtenir une assistance. Quand sa lettre est restée sans réponse, il a décidé de venir ici. Une quête a été faite pas ses amis pour couvrir ses frais et sans rien dire à ses fils de l’objet de sa mission il partit. Il a passé la journée de Mardi et d’hier matin au bureau du consul français et au bureau de la White Star. Un représentant d’un organisme de bienfaisance l’a accompagné en raison de son incapacité à se faire comprendre, et c’est ainsi qu’il a appris que sa famille était au fond de l’Atlantique.
“Je n’ai plus d’espoir maintenant de les revoir à nouveau » dit-il en français pendant qu’il attendait son train. « Je ne pensais pas que cela soit possible au début, mais maintenant je ne peux m’en empêcher » . « Je vais retourner à Mystic pour travailler de nouveau dans les mines dès que je le pourrais. Quand j’aurais économisé de l’argent, je retournerais chez moi à Lille en France avec mes fils. Nous n’avons plus rien à faire ici.”
Ici depuis un an
Il y a un an, Le Febvre vint dans ce pays avec ses fils pour préparer un foyer pour sa famille. Sur les maigres revenus de ses deux garcons ainés et lui-même, il a pris en charge les deux moitiés de sa famille et economisé suffisamment pour payer le passage de sa femme et des autres enfants pour qu’ils le rejoignent. Il y a quelques semaines, il a envoyé cet argent à son épouse. Peu de temps après la grève a été déclenchée, et il s’est retrouvé sans travail.
Il y a quelques temps, sa fille mariée et son mari sont venus en Amérique. Ils sont maintenant quelque part en Pensylvanie, mais il ne sait pas où exactement. Il attend de leurs nouvelles avant de décider de rester ou non aux Etats Unis.
Chicago Evening Post, Thursday, April 25, 1912, p. 3, c. 1 (item).

Source 7
GIVES UP HOPE OF CHILDREN
MYSTIC MAN FINDS THAT THOSE FROM TITANIC WERE NOT HIS – RETURNS A SAD MAN
With the hope gone that the French children rescued from the Titanic and under care in New York might be his, Francois Lefebre, the Mystic man who started east with hopeful anticipations, has returned without the children. He stopped at Chicago and got into communication with the French consul there, who took up the investigation. Mr. Lebebre had a picture of his wife and four children taken only the week before she sailed, which she had sent him. This picture was placed in the hands of the consul who sent it to New York to be compared with the children there. It was sent back with the report that no such children were saved. Then Mr. Lefebre returned to Mystic realizing that
hope of ever seeing any of his family of five who were aboard the Titanic was gone. He was very grateful to Mystic people who raised him a purse to go to Chicago to investigate. It is reported that 13 French children were among the
saved, some of them in New York hospitals, besides the two in charge of Miss Hays, one of the survivors who took care of them after they were thrown into the lifeboat. She may adopt these two. Yesterdays dispatches report that one of the children is among the 200 bodies recovered floating near the scene of the wreck.
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Traduction:
FIN DE L’ESPOIR DE RETROUVER LES ENFANTS
L’HOMME DE MYSTIC CONSTATE QUE CEUX DU TITANIC N’ÉTAIENT LES SIENS – RETOUR D’UN HOMME DECOURAGE
Avec l’espoir disparu que les enfants français rescapés du Titanic en nourrice à New York étaient les siens, « François » Lefebvre, l’homme de Mystic parti à l’EST plein d’espoirs est revenu sans enfants. Il s’est arrêté à Chicago et s’est entretenu avec le consul qui reprend l’enquête. Mr Lefebvre avait une photo de sa femme et de ses quatres enfants prise une semaine avant d’embarquer qu’elle lui avait envoyée. Cette photo a été remise au consul qui l’a envoyée à New-York pour la comparer aux enfants là-bas. Elle a été renvoyée avec le rapport indiquant qu’aucun de ses enfants n’avait été sauvé. Ensuite, Mr Lefebvre s’en est retourné à Mystic réalisant que l’espoir de ne jamais revoir les 5 personnes de sa famille qui étaient à bord du Titanic s’était évanoui. Il est très reconnaissant aux habitants de Mystic qui ont réuni l’argent lui ayant permis d’entreprendre le voyage à Chicago pour faire ces recherches. Il est officiellement indiqué que 13 enfants français ont été rescapés, certains d’entre eux dans les hôpitaux de New-York, outre les deux en charge de Mademoiselle Hays, l’une des survivantes qui pris soin d’eux après qu’ils aient été jetés dans le canot de sauvetage. Elle pourra adopter ces deux-là. Le rapport d’hier indique que le corps d’un des enfants est parmi les 200 retrouvés flottant près du lieu du naufrage.
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Source 8
FRANK LEFEVRE BEREAVED MINER CALLED ELOPER
MRS. DUPONT SAYS HE FLED FROM FRANCE WITH HER
BOTH MAY BE DEPORTED
Emigrant Inspector Whitefield investigates Case at Mystic – Woman Says He Got $2,000 From Her
In Appanoose county’s foreign colony there lurks, in all probability, many a romance and as romances go, frequently there are sombre sides to them. The Citizen’s readers will recall having read some time ago of the loss of the wife and four children of Frank Lefevre (sic), of Mystic, in the Titanic disaster. The story was told of how Lefevre had worked hard as a coal miner and saved money to send back to sunny France for his family, and how when the news of the sinking of the rent ship came, he would not believe that his loved ones were dead. Kind hearted citizens of Mystic made up a purse to pay his expense in going to New York to see if he could identify two little children saved from the wreck as his own. He got only as far as Chicago, where he learned that there was no hope.
The beautiful romance has been spoiled somewhat by the investigation of the Titanic Relief society and the U.S. Immigration Bureau. It develops through that source that Lefevre when he left Labin, France March 10, 1911, eloped with Mrs. Martha Dupont nee Amant who deserted her husband to come to this country with Lefevre. In a confession secured by Emigrant inspector, S.L. Whitfield, the woman declares that she paid the passage of herself and her son, Anselm, and also those of Lefevre and his daughter, Leo, and that the party traveled as one family, Lefevre giving the
assumed name of Henry Du Mountier. The woman says that after living with Lefevre for three months as his wife he turned her adrift, her money being all gone except 60 cents. Lefevre, Mrs. Dupont, and the children were taken into custody and are being kept by Sheriff Dowis at the county jail while Inspector Whitfield has forwarded the papers in the case to Washington, D.C., and it is expected that the man and woman and minor children will be deported. Inspector Whitfield has been in this vicinity several days making investigations, and Mrs. C.A.. Baker, of this city, has been acting as interpreter. It seems that Lefevre applied to the Red Cross society for aid, and had also expected to get some money as damages from the steamship company. Mrs. Newcomb, in charge of the relief work, wrote to the city officials of Mystic to find out about the truth of Lefevre’s claims and in this way it was learned that he had lived
with another woman, his case was then turned over to the Federal authorities. Inspector Whitfield said that so far as learned Lefevre had actually sent for his family, it being represented that the man borrowed $100 for that purpose.
The woman’s husband is still in the old country.
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Traduction:
LE MINEUR ENDEUILLE FRANK LEFEVRE APPELE FUYARD
Madame DUPONT dit qu’il a fui la France avec elle.
TOUS LES DEUX PEUVENT ÊTRE DÉPORTÉS
L’inspecteur de l’émigration Whitefield enquête sur le cas à Mystic – La femme dit qu’il lui a pris $2,000
Dans la colonie étrangère du comté d’Appanoose, là se cachent vraisembablement beaucoup de romances et comme dans toutes les romances, il y en a comme souvent de très sombres. Les lecteurs du Citizen se souviendront avoir lu il y a quelques temps la perte de la femme et des quatres enfants de Frank Lefevre (sic), de Mystic, dans le désastre du Titanic. L’histoire racontait comment Lefevre avait travaillé dur comme mineur et économisé l’argent qu’il avait envoyé en France ensoleillé pour sa famille et comment quand les nouvelles du naufrage furent connus, il ne voulu pas croire que les siens étaient morts. Les bons citoyens de Mystic touchés avaient collecté l’argent pour lui payer le voyage pour New-York et voir s’il pouvait identifier deux petits enfants rescapés comme étant les siens. Il se rendit seulement jusqu’à Chicago, où il apprit qu’il n’y avait plus d’espoir.
Le beau roman a été quelque peu gaté par l’enquête de la société de secours du Titanic et du bureau de l’immigration des Etats-Unis. Il se developpe par cette source que Lefebvre quand il a quitté Labin (« Liévin ») en France le 10 Mars 1911, s’est enfui avec Mme Martha Dupont née Amant qui a abandonné son mari pour venir dans ce pays avec lui. Dans un aveu obtenu par l’inspecteur d’émigration S.L. Whitfield, la femme déclare qu’elle a payé son passage et celui de son fils Anselm, ainsi que celui de Lefebvre et de sa fille, Léo, et qu’ils voyagèrent tous comme étant une seule famille, Lefebvre ayant pris le nom d’Henry Dumourtier. La femme dit qu’après avoir vécu avec Lefebvre pendant 3 mois comme sa femme, il parti à la dérive une fois l’argent parti et qu’il ne leur restait que 60 cents. Lefebvre, Mme Dupont et les enfants ont été arrêtés et sont gardés par le shérif Dowis à la prison du comté pendant que l’inspecteur Withefield transmet les papiers du dossier à Washington DC, et il est attendu que l’homme, la femme et les enfants soient déportés.
L’inspecteur Whitefield a fait ces jours-ci de nombreuses enquêtes de voisinnage et Mme C.A. Baker de cette ville a agi comme interprête.
Il semble que Lefebvre s’était rapproché de la croix rouge pour obtenir de l’aide et pensait recevoir de l’argent à titre de dommages de la part de la compagnie de navigation.
Mme Newcomb, en charge des secours a écrit aux fonctionnaires de la ville de Mystic pour apprendre la vérité sur les demandes de Lefebvre et de cette manière a appris qu’il avait vécu avec une autre femme, son cas ayant été alors transmis aux autorités fédérales.
L’inspecteur Whitefield a déclaré que d’après ce qu’il avait appris Lefebvre avait envoyé de l’argent à sa famille, et qu’il était établi qu’il avait emprunté 100$ à cette fin.
Le mari de la femme est encore dans le vieux pays.



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Source 9
FRENCHMAN HAD TOO MANY WIVES
MAN WHO LOST WIFE ON TITANIC SEEMS TO HAVE ELOPED WITH ANOTHER FROM FRANCE
Frank Levevre (sic), the Mystic Frenchman who lost his wife and four children on the Titanic, is now in jail here and with him is the woman he is alleged to have run off with when he came from France to this country. It will be remembered that when the Titanic went down and two French children were saved Mystic people made up a purse to send him to see if they were his. At Chicago, thru the French consul, he learned they were not and returned.
The publicity attached to the Titanic affair, and his application for damages and pay because of the loss, caused investigations which purport to reveal that when he left France a year ago he left with another woman, she having a son, and he bringing a daughter with him, and they passing as one family. Emigrant Inspector Whitfield has been here to interview him and is said to have got his confession. The woman says that he lived with her but three months in this country and then deserted her. She has a husband in France. It is expected that orders will be received to deport the entire quartet to France. In the meantime they are held in jail.
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Traduction:
LE FRANCAIS AVAIT TROP DE FEMMES
L’HOMME QUI A PERDU SA FEMME SUR LE TITANIC SEMBLE AVOIR FUI AVEC UNE AUTRE DE FRANCE
Frank Levevre (sic), le français de Mystic qui a perdu sa femme et ses quatres enfants sur le Titanic, est maintenant en prison ici et avec lui la femme avec qui il s’est enfui quand il est venu de France pour ce pays
On se souvient que, lorsque le Titanic a sombré et que 2 enfants français ont été sauvés, les gens de Mystic ont fait une collecte pour lui permettre de voir si c’était les siens. A Chicago, par le consul Français il apprit que ce n’était pas eux et revint.
La publicité attachée à l’affaire du Titanic, et sa demande de domages et intérêts en raison de sa perte ont provoqué des enquêtes qui révèlent que lorsqu’il a quitté la France il y a un an, il est parti avec une autre femme.
Elle avait un fils, il avait une fille avec lui et ils se sont présentés comme étant une seule famille.
L’inspecteur de l’immigration Whitefield est venu pour l’interroger et indique qu’il a obtenu ses aveux. La femme dit qu’il vivait avec elle, mais qu’après 3 mois il l’a abandonné. Elle a un mari en France.
Il est attendu prochainement les ordres d’expulsions vers la France pour ce quatuor. En attendant, ils sont détenus en prison.
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Source 10
FEDERAL WARRANT FOR MYSTIC COUPLE
FRANK LEFEBRE AND MARY DUPONT TO BE GIVEN A HEARING
A federal warrant to hold the Mystic couple, Frank Lefebre and Mary Dupont and children pending a hearing on charges looking toward their deportation to France, their native country, has been received by Sheriff Dowis.
The warrant alleges that the persons named are in the excluded class of immigrants because the man brought the woman to this country for an immoral purpose and that the woman and children are likely to become public charges.
Benj. C. Cable acting secretary of Commerce and Labor, issues the warrant to James R. Dunn, inspector at large, St. Louis, and it is forwarded here by Inspector H.L. Whitfield who investigated the case. It states that the defendants may be released on $1000 bond and the children on parole to responsible parties pending a hearing to be given them later. The boy, Ansolm, has already been paroled to a countryman at Mystic.
It will be remembered that Lefebre is the French miner that lost his wife and four children in the Titanic disaster.
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Traduction:
MANDAT FEDERAL POUR LE COUPLE DE MYSTIC
FRANCK LEVEBVRE ET MARY DUPONT DOIVENT ÊTRE ENTENDU
Un mandat fédéral destiné à maintenir le couple de Mystic, Franck Lefebvre, Mary Dupont et leurs enfants en détention en attendant l’audience en vue de leur déportation vers la France, leur pays d’origine a été recue par le shérif Dowis. Le mandat allègue que les personnes nommés sont exclues de la catégorie des immigrants parce que l’homme a emmené la femme dans ce pays à des fins immorales et que cette femme et ces enfants étaient succeptibles de devenir à charge publique. Benj. C. Cable en tant que secrétaire du commerce et du travail, a délivré le mandat à James R. Dunn, inspecteur général à Saint-Louis qui la fait suivre ici a l’inspecteur H.L. Whitefiefd qui a enquété sur l’affaire. Il stipule que les défendeurs peuvent être libérés sous caution pour le montant de 1000$ et les enfants mis en liberté conditionnelle en attendant une audience ultérieure en ce qui les concerne.
Le garçon Anselm a déjà été mis en liberté conditionnelle gràce à un compatriote de Mystic. On se souvient que ce Lefebvre est le mineur français qui a perdu sa femme et quatres enfants dans la catastrophe du Titanic.
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Source 11
TAKEN EAST TO BE DEPORTED
LEFEVRES AND WOMAN AND HER CHILD BEING TAKEN BACK TO NEW YORK TO SAIL FOR FRANCE
Appanoose county saw the last of Frank Lefevres (sic), the woman with whom he eloped from France, and one child of each Saturday when they were started to New York in charge of a government official and Mr. and Mrs. Clarence Baker who went along to assist in looking after them. Mrs. Baker is a native of France and can speak their language. A pathetic part of the affair is that Lefevre (sic) had with him here two sons, and when the order came for for their deportation there was but one son mentioned, which left a 15 year old boy here alone. He is being cared for at the jail. It is expected that the order will be rectified and he will later be sent to join his father and brother.
He was reluctant about parting with his father and brother, but seemed to realize the situation and kept up his courage. The man and woman are being sent back because they had no legal entry to this country, being elopers, and having a wife and husband in France. She had a little girl with her, and he took back a little boy with him.
An older son of his is said to live in Illinois.
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Traduction:
EMMENE A L’EST POUR ÊTRE DEPORTE
LES LEFEVRE, LA FEMME ET SON ENFANT SONT RAMENES A NEW YORK POUR ÊTRE EMBARQUES POUR LA FRANCE
Le comté d’Appanoose a vu pour la dernière fois Frank Lefevres (sic), la femme avec laquelle il avait fui la France et chacun de leurs enfants Samedi quand ils sont partis pour New York en charge d’un fonctionnaire du gouvernement et de Mr et Mme Clarence Baker qui sont allés prendre soin d’eux. Mme. Baker est originaire de France et peut parler leur langue. Le côté pathétique de l’affaire, c’est que Lefebvre (sic) avait avec lui deux fils ici, et quand l’ordre d’expulsion est arrivé, un seul était mentionné, laissant ainsi un garçon de 15 ans seul ici. Il est soigné à la prison. Il est prévu que l’ordre sera rectifié et qu’il sera ensuite renvoyé pour rejoindre son père et son frère. Il était réticent à se séparer de son père et de son frère, mais il semblait réalisé la situation et a fait preuve de courage. L’homme et la femme sont renvoyés parce qu’ils n’étaient pas entrés légalement dans ce pays, ayant fui et ayant femme et mari en France. Elle avait une petite fille avec elle, et il retourne avec son petit garçon avec lui. Un de ses fils ainé est indiqué comme vivant en Illinois.
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Source 12
N°2 LEFEBVRE Franck Marie Joseph et DAUMONT Marie Célibataires
L’an mil huit cent quatre vingt seize, le vingt cinq janvier à cinq heures du soir en la marie et par devant nous Antoine DILLY adjoint au maire remplissant par délégation spéciale pour le maire et le premier adjoint empêchés les fonctions d’officier de l’état civil de la ville de Liévin canton de Lens arrondissement de Béthune Pas de calais; ont comparus publiquement Franck Marie Joseph LEFEBVRE ouvrier mineur né à AUBERT, arrondissement de Lille, nord, le quatorze avril mil huit cent soixante et onze ainsi qu’il résulte de son acte de naissance qu’il nous a représenté, domicilié à Lievin, célibataire, fils mineur et légitime de feu Jules LEFEBVRE décédé à Liévin, le six mai mil huit cent soixante dix neuf ainsi qu’il appert du registre aux actes de décès
assisté de sa mère Hortense Elise Joseph FOUANT agée de cinquante neuf ans, ménagère domiciliée à Liévin, ici présente et consentante d’une part; et Marie DAUMONT journalière née à Escaudain arrondissement de Valencienne nord le dix huit mars mil huit cent soixante douze ainsi qu’il résulte de son acte de naissance qu’elle nous a représenté domiciliée à Liévin, célibataire, fille majeure et légitime de Anselme DAUMONT agé de cinquante sept ans ouvrier mineur et de Catherine DAVID agée de cinquante huit ans ménagère domiciliés à Liévin, ici présents et consentants d’autres part; lesquels nous ont requis de procéder à la célébration du mariage projeté entre eux et dont les publications ont été faites devant la principale porte de notre maison commune les dimanches cinq et douze janvier présente année à midi. Sur notre interpellation les futurs époux, les père et mères des futurs époux nous ont déclaré qu’il n’a point été fait de contrat de mariage, aucune opposition au dit mariage ne nous ayant été signifiée, faisant droit à la réquisition des futurs époux lecture faite tant des actes représentés qui demeureront annexés au présent après avoir avoir été paraphéd par les parties et par nous que du chapitre six du titre du code civil intitulé du mariage avons demandé au futur époux et à la future épouse s’ils veulent se prendre pour mari et pour femme. Chacun d’eux ayant répondu séparement et affirmativement déclarons au nom de la loi que le sieur Franck Marie Joseph LEFEBVRE et la demoiselle Marie DAUMONT sont unis par le mariage. Les dits époux nous ont en outre déclaré qu’antérieurement à leur présent mariage il est issu d’eux trois enfants inscrits sur les registres de l’état civil de la ville de Liévin, le premier du sexe féminin inscrit à la date du onze mai mil huit cent quatre vingt neuf; le second du sexe masculin inscrit à la date du vingt octobre mil huit cent quatre vingt dix; le troisième
du sexe féminin inscrit à la date du trente juin mil huit cent quatre vingt douze, le premier sous les nom et prénoms de DAUMONT Marie, le second sous les nom et prénoms de DAUMONT Franck et le troisième sous les nom et prénoms de DAUMONT Célina qu’ils reconnaissent ces enfants comme leurs filles et fils et qu’ils entendent qu’ils jouissent du bienfait de la légitimation autorisée par l’article trois cent trente un du code civil. De quoi nous avons dressé acte en présence des sieurs Fortune ROUSSEAU agé de trente cinq ans ouvrier mineur et Anatole PARISSE agé de quarante quatre ans ouvrier Mineur et tous deux amis de l’époux domiciliés à Liévin, de Désiré LEROY agé de vingt neuf ans ouvrier mineur, et Léon DOIGNIES agé de vingt huit ans ouvrier mineur, tous deux amis de l’épouse domiciliés à Liévin. Et ont les parties contractantes et les deux premiers témoins signés avec nous le présent acte après lecture les père et mères des époux et les deux autres témoins ont déclarés ne savoir signer de ce interpellés.
Signé: Lefebvre / Daumont / Rousseau / Leroy / Dilly
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